En juillet sur les marchés : l’analyse d’Artur

En juillet, les marchés ont poursuivi leur progression en établissant de nouveaux records. Pour la première fois de son histoire, le Nasdaq a dépassé les 15 000 points. Les investissements obligataires ont également bénéficié de la baisse des taux, les obligations de l’état français affichent de nouveau un rendement négatif.

🏆 Des résultats d’entreprises exceptionnels

Juillet marquait le début de la saison des résultats, les entreprises publiant leurs comptes pour le deuxième trimestre. Pour l’instant ils sont excellents, plus de 80% des entreprises du S&P 500 (l’indice phare aux Etats-Unis) ont battu les anticipations des analystes et 90% d’entre elles ont publié une progression de leurs ventes et de leurs bénéfices. En Europe, si on analyse les résultats des entreprises du Stoxx 600, ces ratios tombent à 60% et 75%, ce qui reste très bon.

Ces bons résultats confirment la reprise de la consommation observée au second trimestre en Europe et aux Etats-Unis, grâce à la réouverture de nos économies.

🏛 La banque Centrale Européenne (BCE) change de paradigme

La BCE a achevé l’évaluation stratégique de sa politique monétaire pour s’assurer qu’elle serve son objectif, à savoir assurer la stabilité des prix en zone euro. Cette évaluation stratégique a mené vers deux évolutions majeures :

  • Elle laissera l’inflation dépasser son objectif de long terme de 2% si elle estime que cela permet de compenser une période pendant laquelle l’inflation était plus faible. C’est très habile car cela permet de rassurer les investisseurs quant à une hausse temporaire de l’inflation au-delà de 2% qui aurait pu forcer la banque centrale à adopter une politique monétaire moins accommodante, et peser sur les marchés.
  • Elle s’engage à prendre en compte, l’incidence du changement climatique et de la transition vers une économie sobre en carbone dans la politique monétaire et les activités de banque centrale (chez Artur nous avons commencé depuis longtemps, en reversant une partie de nos revenus pour financer la reforestation raisonnée, en partenariat avec Reforest’Action 🌳).

 » La reprise de l’économie de la zone euro est en bonne voie. Mais la pandémie continue de jeter une ombre, d’autant plus que le variant Delta constitue une source croissante d’incertitude. « 
Christine Lagarde, Présidente de la Banque Centrale Européenne

🇺🇸 Divergences entre les Etats-Unis et la Chine 🇨🇳

La Chine et les Etats-Unis s’opposent sur plusieurs fronts géopolitiques et économiques.

De son côté, la Chine adopte un plan quinquennal qui s’inscrit dans le programme « Horizon 2035 » dont l’objectif est d’achever la transition vers une économie développée, faire face au vieillissement de la population, réduire les inégalités et améliorer la résilience. Le gouvernement a déjà entamé un processus de ralentissement de la croissance de l’endettement et a annoncé qu’il ne soutiendrait plus systématiquement les entreprises détenues par le gouvernement en cas de défaut de paiement. Sur le long terme cela permettra d’assainir le système financier, sur le court terme cela risque de créer des turbulences sur les marchés obligataires en cas de défaut de certaines entités.

Aux Etats-Unis, le gouvernement de Joe Biden et la Réserve Fédérale doivent s’assurer que la reprise économique profite à toutes les communautés et catégories socioprofessionnelles. Les plans de relance se suivent au congrès et représentent près de 6000 milliards de dollars injectés directement dans l’économie depuis Mars 2020 sous la forme d’allocations chômages, de paiements directs aux particuliers, de financement pour la recherche et le déploiement d’un vaccin contre la covid-19, de plans d’infrastructures, de prêts aux entreprises et de subventions aux gouvernements locaux, aux écoles et aux universités.

Pour résumer, la Chine essaye de réduire l’endettement privé et public alors que les Etats-Unis financent la reprise en l’augmentant.

Pékin et Washington s’affrontent également sur d’autres sujets plus ou moins ouvertement, notamment sur l’indépendance technologique et la sécurité des chaines logistiques, les droits de l’homme et le traitement des minorités ethniques mais également à propos de l’influence de la Chine sur Hong-Kong et de ses revendications vis-à-vis de Taiwan.

Les relations se sont tout de même assouplies depuis l’arrivée de l’administration Biden, qui a adopté une approche plus collaborative que la précédente, cependant les divergences subsistent, chaque camp défendant farouchement ses positions

📈 Les valorisations sont élevées 

Les valorisations peuvent être un bon indicateur quand au potentiel de performance à venir des marchés actions. Il s’agit de comparer le prix d’une action ou d’un indice à ses bénéfices, son chiffre d’affaires ou à sa valeur comptable par exemple. Aujourd’hui les valorisations sont extrêmement élevées par rapport à leurs valeurs historiques. Cela ne veut pas forcément dire que les marchés vont forcément baisser mais cela signifie que les investisseurs anticipent une forte croissance des ventes et des résultats dans les années à venir. Par conséquent une mauvaise nouvelle qui viendrait remettre en cause ce scénario pourrait entrainer une consolidation du marché vers des niveaux plus bas. Chez Artur, nous avons décidé de réduire le niveau de risque de l’ensemble de nos portefeuilles pour se protéger contre cette éventualité, si elle se réalise, nous pourrons ensuite réinvestir vers des actifs plus risqués pour bénéficier de la prochaine vague de hausse.

 

 

Pour conclure, maintenant vous savez que nous avons pris nos dispositions pour protéger votre épargne pendant l’été, nous referons le point à la rentrée. En attendant nous vous laissons aller profiter de vos vacances, Artur surveille et fait travailler votre argent pendant que vous perfectionnez votre bronzage

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